Introduction
La méditation ! parlons-en. Qu’est-ce que la méditation ? Assit, allongé, entrain de respirer, dans le calme… est-ce cela la méditation ?
Avant toute chose, il faut comprendre la définition de la méditation et se détacher de l’image marketing et d’effet de mode qu’on en a.
La méditation est l’action d’avoir médité.
Définition étymologie
Définition française :
Contemplation : Action de réfléchir profondément, action de méditer, de penser avec une grande concentration d’esprit pour approfondir sa réflexion. Sens religieux : exercice spirituel préparant à la contemplation.
La racine latine du mot vient de meditatio c’est-à-dire meditatus, qui est lui-même le participe passé de meditor.
Lui-même, ayant plusieurs racines du grec ancien (source, dictionnaire de traduction latine Lewis et Short), par exemple :
Vous ne trouvez pas qu’on s’éloigne bien de l’image d’un moine bouddhiste méditant, habillé en orange ?
Méditer est avant tout une action mentale focalisée dans un but précis. On parle d’une action mentale, seul le sens religieux parle d’un exercice spirituel. Qui dit religieux, parle aussi de doctrine, de coutume, de rituel. Mais avant toute chose, le fait de méditer est un exercice d’attention, de réflexion ou d’observation.
Il faut bien séparer la méditation du fait de méditer. La méditation, comme on l’entend dans le langage courant est une discipline spirituelle, religieuse, thérapeutique, et de bien-être. On a trop souvent cette image de la méditation, ou la personne médite et ensuite est hyper relaxe, détachée prête à atteindre le nirvana.
Cette image est erronée et peut être même dangereuse psychiquement pour certaines personnes.
Différent point de vue de la méditation
D’un point de vue spirituel et religieux
D’un point de vue spirituel, la méditation n’est pas là pour que l’on réussisse à être détendu, il ne faut pas confondre séance de relaxation et méditation.
Elle est une discipline sérieuse avec ses coutumes et ses rituels. Le pratiquant cherche à atteindre une réalisation du Soi, d’éveil ou d’être en contact avec dieu.
Elle est de loin, pas la plus relaxe, au contraire, elle peut secouer une personne, la déstabiliser psychiquement et émotionnellement.
Je conseille au contraire, si l’on n’est novice ou non, de faire appel à une approche pluridisciplinaire afin d’être accompagné au mieux, par exemple, une école, un monastère, une église, un praticien ou maître spirituel reconnu officiellement, psychologue, psychiatre, médecin traitant.
On ne va pas s’enfermer dans une grotte, faire vœu de silence ou pratiquer la méditation pendant 5h, sans un minimum de préparation. Sinon on passerait de la conscience à l’inconscience.
Les courants new-age, n’ont rien inventé de plus, aux mieux ils l’ont adapté au monde moderne occidental et au pire ils ne sont que commerciaux. Mais il ne s’agit pas de religion, ou de nouvelles voies spirituelles.
D’un point de vue thérapeutique
Dans ce cadre-ci, la méditation est souvent considérée comme une méthode souvent dans le but de baisser le taux d’anxiété, de stress de la personne.
Par exemple Helsana définit la méditation comme ceci : https://www.helsana.ch/fr/blog/psyche/pleine-conscience/meditation.html
« La méditation est une méthode permettant d’atteindre une relaxation profonde de la tête aux pieds. La méditation fonctionne comme un entraînement mental : elle réduit le stress et l’anxiété, et dissout les pensées négatives. La méditation est depuis longtemps une partie intégrante de nombreuses méthodes de relaxation scientifiquement reconnues, telles que l’entraînement autogène, le yoga ou l’entraînement à la pleine conscience comme le MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction), et ne doit pas forcément être liée à la spiritualité. »
Elle définit la méditation comme étant une méthode en ce sens c’est plutôt un outil inscrit dans le cadre d’une méthode.
Résumé en une méthode permettant d’atteindre une relaxation profonde de la tête aux pieds et qu’elle dissout les pensées négatives, c’est vite dit.
Elle est un outil de relaxation, d’introspection sur soi-même, de réflexion sur un sujet et de conscientisation en prenant de la distance sur un évènement ou une situation. Les méthodes employées vont définir dans quel sens l’outil va être utilisé comme de la visualisation, respiration, pleine conscience, régression, etc.
Le bien-être, wellness, sport
Dans le principe que la méditation est un acte de focalisation du mental, elle se focalise sur la respiration dans ce cadre-ci. Il s’agit de la forme la plus douce, l’objectif étant au travers la relaxation, chercher à trouver le calme et ainsi reposer l’esprit.
Elle contribue à l’industrie du bien-être et c’est pour cela qu’on trouve autant de pub de personne canon, avec de grands sourires aux lèvres, dans un contexte idyllique.
Il sera souvent associé au régime végétarien, végan, retraite, cours de Yoga.
On sort du contexte au sens qu’on ne va pas chercher un exercice mental dans le but d’approfondir une réflexion, rentré en contemplation dans le but de concentrer l’esprit sur des sujets intellectuels ou religieux ou s’absorber dans une observation attentive.
On est dans la relaxation pure. Ce n’est pas un mal au contraire, car elle apporte un bien-être, mais c’est de la relaxation.
Nous observons actuellement une multitude de types de méditations ou se confond bien-être et spiritualité, ou le calme rime avec paix intérieure, en cela les aspects commerciaux et du marketing, donnent une fausse approche et peux être délétère à la discipline.
Son histoire
Comme nous l’avons remarqué, étant un exercice du mental, on pourrait dire que cela existe depuis la nuit des temps. Retraçons les disciplines qu’utilisent la méditation.
L’histoire apporte que ce sont dans les religions et leurs pratiques spirituelle ou l’on retrace au plus loin, l’acte de méditer.
Actuellement, c’est il y a plus de 4000 ans dans la vallée de l’Indus, on retrouva des traces de sculpture datant aux alentours de 2000 av. J.-C. de personnes assises en position de lotus.
Ne connaissant pas leur langue, on ne peut que supposé que ce soit de la méditation.
Cependant le contexte de l’époque indienne, suppose que c’était un moyen pour accéder à la connaissance à travers une discipline psychosomatique.
La plus connue est celle de l’émergence du bouddhisme au VIe siècle av. J.-C. le père spirituel étant le bouddha Siddhartha Gautama. N’ayant pas d’écrit de son époque et le concernant, que la transmission orale, ce n’est que par la suite qu’adviendront des écrits retraçant sa vie et ces enseignements. À savoir que lui-même selon les dires, a été initié à la méditation par d’autres Indiens. Ce qui fait que la méditation était déjà pratiquée dans l’hindouisme ou autre. Après, de nombreuses autres pratiques de la méditation prennent leur essor :
Dans le taoïsme, le zen, le christianisme, jaïnisme, sikhisme, islam, forme laïque, mais fait important, dans toutes ces religions ou courants spirituels, il ne pratique pas toujours intensément la méditation, il s’agit avant tout d’un mode de vie avec ces croyances et rituel et dans ce cadre l’exercice méditatif peut être utilisé, et cela même dans le bouddhisme. Plus tard la méditation est démocratisée en occident pratiqué dans les entreprises sous forme de relaxation.